
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Mars 1870
« Assez vu, assez eu, assez connu » écrit Rimbaud dans une lettre.
Qui n’a pas eu, ces derniers temps, l’envie de quitter les grandes route ?
Qui n’en pas assez de ce monde QRcodé ?
Si vous en avez l’occasion, écoutez en podcast Un été avec Rimbaud ( France Inter / Sylvain Tesson)