Pars vite… Avec Stevenson

En 1878, Stevenson a 28 ans et se rêve grand écrivain. S’il a déjà publié quelques nouvelles et un récit de voyage, ses écrits demeurent assez confidentiels et sont bien loin de toucher le grand public ainsi que le fera son premier succès populaire, L’Île au trésor, cinq ans plus tard.

Issu d’un milieu aisé, il est dépendant financièrement de son père qui apprécie guère sa vie de bohème et ses ambitions littéraire. Il fréquente une femme mariée (mais séparée), Fanny Osbourne, déjà mère de deux enfants. Quand celle-ci part en Californie, il sombre dans la déprime et part dans le sud de la France pour se changer d’idée.

Il s’installe à Monastier, réside plusieurs semaines dans une petite pension et décide de traverser les Cévennes à pied pour découvrir le pays des Camisards.

Bref, il a quasiment inventé le concept de Pars vite et reviens tard !

Persuadé que la randonnée lui fera le plus grand bien (il a beaucoup marché dans les Highlands pendant sa jeunesse et a publié en 1876 un essai sur la marche intitulé Walking Tours), il espère aussi écrire un récit suffisamment digne d’intérêt pour mériter une publication et lui rapporter quelques revenus. Dans sa dernière lettre envoyée du Monastier à un ami, il annonce son départ et son projet d’écrire un récit de voyage qu’il intitulerait Voyage avec un âne dans les Highlands français. Le 22 septembre, il part à pied, seul, avec une ânesse nommée Modestine. C’est ce périple qui donnera naissance au Voyage avec un âne dans les Cévennes.

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Personne ne connaît les étoiles s’il n’a pas dormi, selon l’heureuse expression française,  » à la belle étoile « . Il peut bien savoir tous leurs noms et distances et leurs grandeurs et demeurer pourtant dans l’ignorance de ce qui seul importe à l’humanité, leur bénéfique et sereine influence sur les âmes. Les étoiles sont la plus grande source de poésie. Stevenson.

L’itinéraire que l’écrivain décrit dans son carnet de voyage a été balisé et correspond à l’actuel GR 70. Il part du Velay, passe par le Gévaudan et le Mont Lozère avant d’arriver dans les Cévennes. Le chemin traverse de modestes villes et villages, dans un cadre préservé ; bon nombre d’étapes se situent dans le Parc National des Cévennes. Ce chemin mythique, ouvert par l’écrivain, va jusqu’à Saint-Jean-du-Gard.

FFR-GR-70-carte-le-chemin-de-Stevenson

274 km en 11 jours, pour marcher dans les pas de Stevenson (et de Modestine), vous avez l’embarras du choix pour organiser votre périple car le chemin est sans doute un peu victime de son succès (depuis le regain du Chemin de Compostelle bien plus long) .

Sources et plus d’infos sur le site de l’association du Chemin

Pars vite !

 

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