Plaines infinies, montagnes sauvages, lacs immenses, parc nationaux, canyons désertiques sont l’invariable décor du genre littéraire « Nature Writing » (parfois appelé école du Montana)
Dans la plupart des récits, l’auteur ou le héros affronte, seul, une nature hostile et en ressort changé définitivement… Longtemps considéré pour un genre littéraire mineur, le succès d’Into the Wild de Jon Krakauer et du film de Sean Penn a permis d’élargir le public.
Littérature contestataire et engagée pour la sauvegarde des grands espaces, la nature writing est parfois un voyage presque immobile (tel Sylain Tesson dans sa cabane dans « Les forêts de Sibérie ».
Il s’agit donc de la rencontre de l’homme et de la nature (personnage à part entière dans les récits).
Ces écrivains passionnés, à l’image d’Henry David Thoreau, considéré comme le fondateur du genre et le père de l’écologie politique, ajoutent également des réflexions philosophiques.
Et à chaque fois toujours la même question existentielle en toile de fond : « La vie trépidante que je mène, coupée de mon environnement naturel, me satisfait-elle ? Ai-je fait le bon choix ? D’ailleurs ai-je vraiment eu le choix ? ». La voix du Nature Writing n’a sans doute jamais résonné aussi fort qu’aujourd’hui, dans ce monde où la nature fait figure de dernier rempart contre ce que Sylvain Tesson appelle le dispositif.
En France, ce sont les éditions Gallmeister qui ont contribué largement à la découverte de cette littérature par le lectorat français, en choisissant d’en faire leur ligne éditoriale.
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