» J’ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j’ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité.
Je crois y être parvenu.
Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l’existence.
Et si la liberté consistait à posséder le temps?
Et si la richesse revenait à disposer de solitude, d’espace et de silence – toutes choses dont manqueront les générations futures?
– » Dans les forêts de Sibérie ».
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Tesson, ses livres, ses cigares et sa vodka et surtout le temps qui passe. L’écrivain nous partage la simplicité de son quotidien : faire du feu, pêcher, aller puiser de l’eau, faire de longues promenades en forêt; mais aussi les pensées qui le traversent. Ainsi, il nous livre tour à tour son émerveillement, ses doutes, sa nostalgie, sa peur parfois, son ennui par moments.
Un récit introspectif où s’entremêle poésie, aphorismes, réflexions intérieures et rencontres avec la vie sauvage.
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Une Cabane par Jour :
Il y a quelques mois, dans un interstice de liberté accordé, j’ai eu l’idée de tirer le rideau des bois derrière moi et de rejoindre une cabane, veritable refuge dans ce monde désormais QRcodé.
Sur le chemin du retour, je me suis souvenu de la citation de Tesson :
« Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu ».
Depuis ce jour-là, les cabaneurs, j’essaie de rejoindre, avec vous, chaque jour, les sentiers et … Les cabanes.
